"Bagatelles Pour Un Massacre" ou quand le pamphlet antisémite devient le révélateur du racisme. On reconnait le raciste au second degré en celui qui est incapable de dire du mal d'une personne sous prétexte de son appartenance à une minorité. Il s'agit d'un racisme bien plus pervers et dangereux que le bon vieux racisme frontal de nos ancêtres. Ce nouveau racisme entrave la réflexion et stigmatise même les éléments issus de minorités en leur interdisant l'introspection. On voit ainsi apparaitre des juifs antijuifs, des arabes anti-arabes, des français anti-français, des pommes poires, etc.
Nous savons que c'est de nos erreurs que nous apprenons et que pour s'élever, la critique est essentielle. Confronté à celle-ci, le sourd se braquera et l'averti tendra l'oreille.
Tous les allemands n'étaient pas des nazis, tous les français n'étaient pas résistants et tous les juifs ne sont pas des banquiers avides de pouvoirs. Mais le journal des bonnes nouvelles n'intéresse que les cochons croupissants dans leurs excréments et c'est aux quelques branches pourries de l'arbre qu'il convient de s'intéresser pour en délivrer la base saine.
Je laisse le soin au lecteur, que je sais d'avance averti et intelligent, de faire la part des choses afin d'appréhender comme il se doit ce texte sulfureux, explosif, hilarant, excessif, incarnant dans sa violence tout le génie célinien.
"Bagatelles Pour Un Massacre"
